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Introduction des reines
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Introduction des reines
Introduction des reines par Doug McCutcheon, Armstrong, BC, Canada Traduction Michèle Faucon Article paru aux 299 à 311 du n° 185 de La Santé de l'Abeille Avec l'aimable autorisation de la revue "La Santé de l'Abeille" |
Dans cet article, l'auteur examine l'ensemble des éléments relatifs à l'introduction des reines : raisons de l'introduction, histoire du remérage, conditions nécessaires pour réussir l'introduction, les méthodes d'introduction. |
L'introduction des reines est la procédure utilisée pour fournir une
reine à une colonie d'abeilles (Apis mellifera). Une introduction de
reines couronnée de succès demande une préparation soigneuse et de
bonnes conditions. Même avec cela l'introduction peut ne pas réussir.
Vers la fin des années 1800, J. E. Pond affirmait : " D'aussi loin que
je me souvienne, il n'y a absolument aucune méthode sûre d'introduction
". En 1871-1872, Miller signale qu'une " méthode sûre " d'introduction
des reines était de libérer la reine avec le couvain naissant. En 1997,
le Dr H. N. Laidlaw déclarait " sauf en plaçant une reine dans un cadre
d'abeilles naissantes, les méthodes d'introduction des reines ne sont
pas infaillibles ".
Pourquoi introduire des reines ?
Une première étape avant l'introduction de la reine | Il est nécessaire d'introduire une reine dans une colonie qui est orpheline ou pour remérer lorsque la reine est de mauvaise qualité. Une colonie avec une reine faible peut avoir une quantité réduite de couvain ou du couvain " en mosaïque ", ainsi la population sera insuffisante. Une reine qui a plus de deux ans devrait être remplacée étant donné qu'elle a des chances d'essaimer. Les apiculteurs divisent les colonies pour remplacer les pertes hivernales, pour augmenter le nombre de ruches ou pour produire des nucléis pour leur utilisation ou pour la vente. Dans chacune de ces situations, il est préférable de prévoir une nouvelle reine. |
La division d'une colonie ou la formation de nucléi
peut permettre la naissance de reine à partir du jeune couvain. Une
colonie remplacera sa reine de son propre chef ou si elle est enlevée
par l'apiculteur. Une nouvelle reine naîtra dans ce cas aussi à partir
du jeune couvain.
Il y a des inconvénients avec les reines produites dans la colonie.
Aucun nouveau couvain ne naîtra pendant 41 jours au minimum, donc
pendant plus longtemps que l'espérance de vie moyenne des ouvrières.
Cela retarde sérieusement le développement de la colonie et réduira la
récolte de miel. Des reines de qualité inférieure sont souvent
produites. Aussi la plupart des apiculteurs obtiennent d'un éleveur des
reines sélectionnées pour leurs performances ou ils élèveront eux-mêmes
des reines en utilisant leurs meilleures souches.
Bref historique du remérage
Les Romains et d'autres ont essayé différentes méthodes. Vers la fin des
années 1700, Huber a compris le comportement de l'abeille lorsqu'une
reine était introduite dans une colonie orpheline. En 1817 Huish signale
que les apiculteurs allemands pensaient que les abeilles pouvaient
reconnaître une reine étrangère, ainsi ils ont enfermé la nouvelle reine
dans une petite cage dans la colonie avant de la libérer.
L'introduction des reines en pratique courante a été développée il y a
plus de 100 ans. Dans les années 1870, Frank Benton aux états-Unis a
développé une cage de transport qui, bien que modifiée, est toujours
d'utilisation courante de nos jours pour la capture, le transport et
l'introduction des reines. Il y a un compartiment pour la reine et les
abeilles accompagnatrices et un autre pour la nourriture sous forme de
candi solide qui ne colle pas aux abeilles. En plus de la cage de
transport de type Benton, un paquet de transport a été utilisé depuis
les années 1950. Les reines sont placées individuellement dans les cages
sans les accompagnatrices. Les abeilles en vrac dans la boîte
accompagnent les reines. Cette méthode particulière est vendue sous le
nom de cage de transport JZBZ. D'autres cartons de transport peuvent
recevoir jusqu'à 156 reines. Dans ces boîtes, les reines n'ont pas de
candi. Les abeilles accompagnatrices ont une source de nourriture
qu'elles utilisent pour nourrir les reines. Ces cages à reines sont
utilisées pour introduire les reines dans les colonies.
Conditions concernant l'introduction des reines
Bien qu'il soit impossible de concevoir une méthode d'introduction de
reines qui serait infaillible dans toutes les situations, nous pouvons
établir des règles éliminant dans la pratique les risques d'échec.
Une introduction réussie dépend de :
l'absence d'une reine ou de cellules de reine dans la colonie hôte, | |
la perte de la mémoire des ouvrières de leur reine, | |
l'âge des abeilles et la force de la colonie, | |
la similitude d'activité de la nouvelle reine et de l'ancienne, | |
l'élimination de la réaction de défense des ouvrières en libérant la reine lentement. |
généralement une reine. Il y a une relation entre la durée de
l'orphelinage et l'acceptation d'une reine. Quand la durée de
l'orphelinage augmente, les ouvrières sont moins agressives et ainsi
acceptent une reine plus volontiers.
Une reine introduite dans une colonie ne sera pas acceptée si une reine
est déjà présente. Cette reine peut être une reine vierge ou une reine
fécondée.
Présence d'une reine vierge
Une reine vierge non détectée peut être présente bien que les cellules
royales aient été détruites avant l'introduction de la reine. Une
cellule peut avoir été oubliée ou une reine peut être née d'une cellule
édifiée avant. Une reine vierge et une reine non fécondée peuvent être
présentes. L'apiculteur, voyant qu'il n'y a pas de couvain, tente
d'introduire une nouvelle reine sans succès.
Présence d'ouvrières pondeuses ou d'ouvrières fertiles
Des ouvrières pondeuses se développent habituellement dans une colonie
orpheline sans présence de jeune couvain à partir duquel produire une
reine de remplacement. La présence d'ouvrières pondeuses est admise
lorsque le couvain de mâles est présent dans les cellules de couvain
d'ouvrières. Il est difficile d'introduire une reine fécondée dans une
telle colonie.
Test de la présence d'une reine
Une colonie qui refuse d'accepter une reine devrait être testée pour
vérifier la présence d'une reine vierge ou d'une reine fécondée, en
insérant un cadre d'oeufs éclos. Si une reine est présente, aucune
cellule royale ne sera construite. Si une reine n'est pas présente, les
cellules royales seront construites en deux ou trois jours.
Présence de cellules royales dans l'introduction des reines
Une colonie orpheline commence généralement par produire des cellules
royales en six à douze heures à moins que des cellules soient déjà en
route. Snelgrove recommande la destruction de toutes les cellules
royales avant la libération d'une reine encagée, bien que cela
n'augmente pas nécessairement le degré de succès. Si une reine
nouvellement introduite est libérée en quelques jours et commence à
pondre peu après, les abeilles détruiront toutes les cellules royales
présentes.
Une colonie apparemment orpheline
Les reines peuvent arrêter de pondre pendant les périodes prolongées de
temps défavorable. L'absence de couvain peut laisser penser à un
orphelinage. Les efforts pour introduire une nouvelle reine seront sans
succès. Les suppléments de sirop et de pollen libérés pendant quelques
jours devraient amener la reine, si elle est présente, à commencer à
pondre.
Age des abeilles et force de la colonie
Les abeilles de moins de dix jours montrent moins d'agressivité et
habituellement acceptent une nouvelle reine pratiquement immédiatement.
Les abeilles plus âgées attaquent la nouvelle reine et la rejettent. Les
abeilles de 14 jours montrent un taux plus élevé d'agressivité. Une
colonie forte est plus encline à attaquer une nouvelle reine.
L'introduction d'une reine dans un nucléus est plus facile. (Il est
habituellement difficile d'introduire une reine dans une colonie
établie).
Différentes cages pour l'introduction de la reine |
Soins des reines à leur arrivée
Les reines qui ont voyagé ne devraient pas être
introduites quelques heures après leur livraison. À leur arrivée,
vérifier les reines et les abeilles accompagnatrices et enlever les
cages avec des reines mortes. Les reines léthargiques, les reines
blessées (peut-être une patte en moins) et les cages dans lesquelles les
accompagnatrices sont mortes devraient être écartées pour observation
ultérieure, introduction ou destruction. Si des tablettes d'Apistan sont
présentes, il faut les enlever dès que possible
Il est souvent conseillé de se laver les mains minutieusement avant de
toucher les cages et d'humidifier les abeilles. Les reines doivent être
humidifiées en plaçant une goutte d'eau sur le grillage de la cage deux
fois par jour. Ne mettez pas trop d'eau car l'intérieur de la cage peut
devenir mouillé. Quelques auteurs recommandent d'utiliser une solution
diluée de miel, mais un grand soin doit être apporté à cette technique
sinon la reine deviendra collante. Quelques recommandations englobent
l'apport d'antibiotiques dans l'eau pour le contrôle de la nosémose. Les
reines doivent être gardées dans le noir, à une température de 22 °C ou
au-dessus, sans courant d'air.
Une recherche récente a été menée en relation avec la température et
l'humidité qui fournissent les meilleures conditions pour conserver les
reines. Le rapport révèle que les reines maintenues pendant 60 heures à
30 - 35 °C sont acceptées à 100 % lors de l'introduction, celles
maintenues à 20-25 °C sont moins bien acceptées. Celles maintenues à un
taux d'humidité relatif de 10 % sont beaucoup mieux acceptées.
Les reines doivent être humidifiées en plaçant une goutte d'eau sur le grillage deux fois par jour | Il est nécessaire d'examiner la quantité de candi laissée dans chaque cage, spécialement si l'extrémité du candi n'est pas couverte. Si plus de la moitié du candi est laissée, les accompagnatrices peuvent consommer le candi et abandonner la reine si l'introduction tarde trop. Si la cage de transport est utilisée comme cage d'introduction et s'il ne reste qu'une petite quantité de candi, les abeilles peuvent consommer le candi en quelques heures, libérant trop tôt la reine qui sera certainement tuée. S'il ne reste que trop peu de candi, couvrez l'ouverture en insérant un bouchon de cage à reines et laissez-le en place pendant quatre à cinq jours après insertion dans la ruche |
Les reines ne devraient pas rester plus de dix jours
dans la cage de transport à partir de leur encagement jusqu'à leur
introduction dans la colonie.
Conservation des reines
À la réception des reines, le temps peut ne pas être propice pour le
travail des colonies et l'introduction. Ainsi les reines doivent être
conservées quelque temps. Pour les conserver une petite colonie doit
être réalisée. La colonie est essentiellement un nucléus sans reine et
comporte au moins deux cadres avec du couvain ouvert, du couvain
operculé et du couvain né, une bonne population de jeunes abeilles et
beaucoup de miel et de pollen. Deux cadres supplémentaires d'abeilles
sont secoués sur la colonie nouvellement constituée. La colonie est
laissée dans le rucher où elle a été préparée. Les vieilles butineuses
retourneront à leur ruche et les jeunes abeilles resteront pour prendre
soin des reines.
Les cages à reines sont placées dans un cadre spécial qui expose le côté
grillagé de la cage à la colonie d'abeilles. Le candi doit être bouché
ou couvert de telle façon à ce que les reines ne puissent pas être
libérées. Si la conservation doit se faire sur une longue période, un
cadre de couvain avancé en provenance d'une autre colonie est ajouté
toutes les semaines. Des reines encagées supplémentaires peuvent être
ajoutées. Un nucléus de reine peut comporter jusqu'à 15 reines.
Quelques reines peuvent être gardées pendant un court laps de temps sur
une colonie forte possédant déjà une reine. La reine de la colonie est
confinée à une partie plus basse sous une grille à reine. Les
accompagnatrices sont enlevées des cages à reines. L'extrémité du candi
des cages doit être couverte pour empêcher la libération des reines et
les cages sont placées grille vers le bas sur les espaces inter-cadres
afin que les abeilles puissent nourrir les reines.
Préparation du remérage
Moment de l'année pour le remérage
La plupart des précautions d'emploi suggèrent que le meilleur moment
pour introduire une nouvelle reine se situe pendant la grande miellée de
printemps. Les températures modérées, l'absence de vent et d'orages
sont des conditions propices. L'automne est également considéré comme
une bonne période dans les régions où il y a une grande miellée. Les
reines ne doivent pas être introduites lorsqu'il y a pillage.
Nourrissement au sirop
Un nourrissemenent au sirop de sucre est absolument nécessaire | Si les reines ont été introduites à un autre moment qu'à un moment idéal, un nourrissement au sirop de sucre est absolument nécessaire. Un sirop léger (1 part de sucre pour 2 parts d'eau) ressemblant au nectar, modère l'agressivité de la colonie. Le nourrissement devrait commencer deux jours avant l'introduction et continuer jusqu'à ce que les nouvelles reines aient pondu. Étant donné que la nouvelle reine et la colonie sont stressées au moment de l'introduction, le développement de la nosémose est possible. Dans les pays où l'utilisation des antibiotiques est autorisée, il est souhaitable de nourrir avec un antibiotique (au moins un nourrissement) avant ou au moment de l'introduction de la reine. |
Introduction de la reine
Après le transport, les reines ne peuvent pas être libérées
immédiatement dans une colonie qui a eu récemment une reine en ponte. Le
comportement de la reine a une grande influence sur son acceptation.
Le facteur probablement le plus important est la production et la
distribution de phéromone royale. Dans un nucléus, la production de
phéromone royale se développe au début de la ponte. La production de
phéromone est interrompue lors du transport ; la reine qui arrive
ressemble à une reine vierge quant à la production de phéromone. Les
reines vierges ou nouvellement fécondées sont très nerveuses. Elles
voleront si elles le peuvent, elles tournent sur les cadres et, si elles
sont relâchées dans une colonie, elles seront tuées. Le poids et l'âge
des reines peuvent être associées à la qualité et la quantité de
phéromone. Ceci pourrait être important lors de l'introduction de la
reine.
Une colonie qui a principalement du couvain operculé
ou une colonie qui est orpheline risquent d'accepter une nouvelle reine.
De nombreuses méthodes d'introduction reposent sur un confinement de la
nouvelle reine suffisamment longtemps pour que les abeilles de la
colonie réceptrice l'acceptent. La reine est libérée par les ouvrières
de la colonie en éliminant le carton protecteur de la cage, en
consommant le bouchon de candi mou ; elle peut aussi être libérée par
l'apiculteur.
Préparation de la colonie pour accepter une nouvelle reine
La cage est placée entre les cadres dans une position verticale | La colonie doit avoir beaucoup de miel et de pollen ; fournissez des substituts de pollen si le pollen est en quantité insuffisante. S'il n'y a pas de miellée, commencez le nourrissement au sirop de sucre un jour avant l'introduction de la reine. La colonie qui recevra la nouvelle reine doit être orpheline au moins depuis six heures, mais de préférence 24 heures avant l'installation de la nouvelle reine. Il est plus sage de ne pas enlever la vieille reine jusqu'à ce qu'une nouvelle reine soit disponible. Certains recommandent l'introduction de la nouvelle reine dès que possible après la destruction de la vieille reine. D'autres ne sont pas de cet avis. |
L'introduction des reines se fait mieux dans
l'obscurité. L'usage de l'Apistan (fluvalinate) devrait être évité lors
de l'introduction d'une reine et durant un mois.
Elimination des accompagnatrices de la cage à reine
L'élimination des accompagnatrices de la cage de transport avant
l'introduction de la reine améliore le taux de réussite de
l'introduction.
Les abeilles accompagnatrices sont enlevées de la cage à reine à
l'intérieur d'une petite pièce. Humidifier la cage avec une solution de
sirop léger avant de l'ouvrir. Les accompagnatrices déconcertées ne
pourront pas voler mais sortiront pour inspecter les lieux. Tandis
qu'elles sont dehors, laissez la reine à l'intérieur et refermez la
cage. Pendant cette opération, la reine peut s'échapper si elle est
suffisamment légère pour voler. Si la cage ouverte est restée à
l'endroit où la reine s'est échappée, dans presque tous les cas elle
retournera à la cage.
Méthodes d'introduction
Utilisation de la cage de transport
Les cages de transport semblables à la cage Benton sont couramment
utilisées par les apiculteurs professionnels et sont efficaces lorsque
de grandes quantités de reines sont introduites. Les cadres de couvain
dans la colonie à remérer sont suffisamment espacés de telle façon à ce
que le grillage soit accessible aux abeilles.
Si les accompagnatrices ne sont pas enlevées de la cage avant
l'introduction, la cage est placée entre les cadres dans une position
verticale, avec l'extrémité de candi au-dessus de telle façon à ce
qu'une accompagnatrice morte ne puisse pas empêcher la sortie de la
reine. Si les accompagnatrices ont été enlevées, la cage peut être
placée l'extrémité du candi en bas pour empêcher le candi trop mou de
tomber sur la reine.
Le facteur le plus important est l'exposition maximale du grillage de la
cage aux abeilles. Si le grillage est placé horizontalement sur le
dessus des cadres, seule une petite portion du grillage sera présentée
aux abeilles. L'épaisseur de la cage empêche la remise en place correcte
du couvre-cadres.
La recommandation d'utiliser une allumette en bois ou un clou pour faire
un petit trou dans le candi, permettant aux abeilles de consommer le
candi pour libérer la reine est mis en doute. Le danger est que si la
moitié ou les deux tiers du candi ont déjà été consommés par les
accompagnatrices, le reste du candi soit consommé en quelques heures,
relâchant la reine trop tôt. Il est préférable d'augmenter le temps
nécessaire pour relâcher la reine de quatre ou cinq jours.
Les apiculteurs qui veulent garder la nouvelle reine dans la cage
pendant au moins trois jours disposent un bouchon de cage à reine ou un
carton sur le candi, à l'extrémité de la cage. Trois à cinq jours plus
tard, avec aussi peu d'agitation que possible, la ruche est ouverte et
le bouchon ou le carton est enlevé. Si le candi est dur, un trou est
alors effectué avec un clou. Après la libération de la reine la colonie
est laissée tranquille pendant dix jours.
La cage d'introduction Miller
La cage est construite avec un grillage résistant à maille de 8 : 10 cm x
3,2 cm avec 8,5 mm entre les parois de la cage. Elle est faite en
pliant le grillage sur un bloc de bois de taille convenable, ensuite en
soudant la jointure. Une extrémité est recouverte de grillage, l'autre a
un bouchon en bois qui est remplacé par le candi trois jours après.
Comme la cage est plate, elle peut facilement être insérée entre les
cadres et tenir avec des fils métalliques.
La cage autolibératrice Avec cette méthode, la reine est libérée seule sur le couvain. La cage est placée sur la reine sur les cadres. Les jeunes abeilles naissantes prennent soin de la reine. L'introduction est prête lorsque la reine commence à pondre des oeufs. La cage peut être enlevée. La cage a des dimensions de 7,5 x 12,5 cm ou plus et au moins 2 cm de profondeur. |
Libération de la reine
Au quatrième et même au cinquième jour, vérifiez le comportement des
abeilles en dehors de la cage d'introduction. Si elles sont normales
libérez délicatement la reine.
Si les abeilles s'accrochent à la cage et la piquent, ne relâchez pas la
reine. Recherchez dans la colonie une reine vierge ou une reine
nouvellement fécondée et enlevez-la. Trois ou quatre jours après,
examinez la cage à nouveau et enlevez la cage si l'agression persiste.
Vérification après libération
Dans de bonnes conditions, la reine sera relâchée le cinquième jour.
Environ dix jours après la libération, la colonie doit être visitée pour
évaluer la performance de la reine. Y a-t-il des oeufs ou y a-t-il des
cellules royales ? Vérifiez plus tard la densité du couvain : couvain en
mosaïque, couvain de mâles mélangé avec couvain d'ouvrières...
Méthode de la cage autolibératrice
Cage autolibératrice
Cette cage est construite de la même manière que la cage normale, sauf
qu'il y a un tube en métal rempli de candi aboutissant à la ruche. Après
quelques jours le candi est consommé et la reine est relâchée. Une
méthode très sûre est de placer la cage de transport à l'intérieur de la
cage autolibératrice. Le bouchon, le carton, le candi et les
accompagnatrices sont enlevés. La cage est placée avec le grillage vers
l'extérieur, sur le couvain. La cage est ensuite placée sur la cage à
reine. Le tube en métal doit être rempli de candi pour différer l'accès
des abeilles.
Cage cylindrique
La cage cylindrique est construite dans un carré de 8,5 cm de grillage
résistant à maille de 8 qui est pliée et soudée pour obtenir une forme
de cylindre ; les extrémités sont fermées avec des bouchons en bois. La
reine est mise dans le cylindre qui est placé sur le nid à couvain entre
deux cadres de miel. Ces cadres sont poussés vers le cylindre pour
qu'ils le maintiennent fermement.
La reine a accès au miel jusqu'à ce que les abeilles commencent à la
nourrir. Le bouchon en bois est enlevé par l'apiculteur sous trois jours
et remplacé par du candi ou un bouchon de papier que les abeilles
peuvent enlever pour libérer la reine.
Méthodes sans cage
Sac en papier
Une nouvelle reine peut être introduite en utilisant un sac en papier de
20 cm sur 15 cm. Les abeilles (35-50) sont placées dans ce sac et
vivement secouées pendant 30 secondes ; elles bourdonnent comme une
colonie orpheline. La reine est placée à l'intérieur du sac avec les
abeilles, le sac est fermé et placé entre deux cadres. Les abeilles de
l'extérieur déchiquettent le papier, libérant les abeilles et la reine
du sac. Souvent les instructions exigent de perforer le sac avec un
outil pointu.
Méthode de l'enfumage
La colonie à remérer est orpheline et la nouvelle reine est autorisée à
marcher à l'entrée de la ruche. Plusieurs bouffées de fumée froide et
dense sont données à l'entrée de la ruche. Cette méthode fonctionne
mieux lorsque la reine à introduire a été prélevée sur un nucléus et
pond bien. La colonie réceptrice est nourrie avant et après
l'introduction de la reine.
Méthode de l'aspersion
Le marquage des reines : une opération nécessaier | La colonie à remérer est orpheline. Le dessus et les faces des cadres du nid à couvain sont pulvérisés avec un léger brouillard de sirop léger de sucre. La reine dans sa cage est également aspergée. Ensuite elle est libérée sur le dessus des cadres. On lui donne une autre légère pulvérisation de sirop alors qu'elle passe entre les cadres. En nettoyant le sirop de la reine, les abeilles enlèvent souvent quelques poils de son corps la faisant ressembler à une vieille reine. Cette méthode ne devrait pas être utilisée en cas de pillage. Quelques auteurs suggèrent l'utilisation de sirop parfumé à 1 %. Les parfums ou saveurs proposés sont la menthe, le citron, la vanille, la gaulthérie, l'huile d'anis ou la muscade. Une pulvérisation d'air frais à l'intérieur est couramment utilisée en Nouvelle-Zélande pour introduire les reines ou réunir les colonies. Certains auteurs proposent de couvrir la nouvelle reine avec du miel avant de la lâcher sur un cadre avec de jeunes larves. La ruche est ensuite fermée avec un minimum de dérangements. |
Méthode de l'eau de Snelgrove
Si les abeilles sont orphelines depuis plusieurs jours du couvain est
mis dans la ruche un jour ou deux avant l'introduction de la reine. Si
elles sont présentes, les cellules royales doivent être détruites avant
l'introduction. La reine est placée dans de l'eau tiède jusqu'à parfaite
humidité. Ensuite elle est lâchée immédiatement parmi les abeilles. La
ruche est fermée avec soin et laissée pendant quelques jours.
Méthodes perturbantes
Une méthode est considérée comme fructueuse : après avoir trouvé et
éliminé la vieille reine, les abeilles sont secouées devant la ruche.
Lorsque les abeilles retournent à la ruche, la reine est placée parmi
elles. Elle entrera avec les abeilles et habituellement sera acceptée.
Remérage avec cellules royales
Des essais ont été réalisés pour simuler la supersédure naturelle en
utilisant des cellules royales sans enlever au préalable la vieille
reine. Les cellules royales mûres âgées de 10 ou 11 jours sont
introduites dans les colonies en plaçant la cellule juste au-dessus du
nid à couvain. Quatorze jours après la nouvelle reine devrait pondre
correctement des oeufs. Les taux de réussite vont de 12,7 % à 80 %. Dans
un test sur trois ans bien conçu, seulement 12,7 % des colonies ont
reméré avec succès.
Remérage avec un nucléus
Une très bonne méthode d'introduction de reine dans une forte colonie
est d'introduire d'abord la reine dans un nucléus avec deux à cinq
cadres de couvain, des réserves et des abeilles. Lorsque la reine a été
complètement acceptée, le nucléus est réuni à la ruche à remérer.
Les reines sont plus facilement acceptées dans un nucléus et le
pourcentage de réussite augmente si les abeilles du nucléus sont jeunes.
Cette condition peut facilement être réalisée en laissant le nucléus
dans le même rucher que la ruche mère étant donné que les abeilles plus
âgées retourneront à cette ruche. Si deux cadres supplémentaires
d'abeilles sont secoués dans le nucléus pendant la préparation, des
abeilles en quantité suffisante resteront après le départ des plus
vieilles abeilles.
Les reines sont introduites dans le nucléus en utilisant une cage de transport, une cage ou une autre méthode préconisée.
Lorsque la reine est acceptée dans le nucléus et qu'elle pond bien, le
nucléus peut être réuni à une grande colonie à remérer après avoir
nourri le nucléus pendant plusieurs jours avant la réunification avec un
sirop à 40 % de sucre et 60 % d'eau.
Lors de la réunification, enlevez la vieille reine de la colonie à
remérer et suffisamment de cadres pour que le nid à couvain puisse
recevoir les cadres du nucléus.
Remérage d'une colonie ayant des ouvrières pondeuses
La réussite est augmentée en introduisant une reine dans une colonie
avec des ouvrières pondeuses si les abeilles des rayons sont tout
d'abord secouées sur le sol à une certaine distance de la ruche.
Généralement on considère que les ouvrières pondeuses ne seront pas
capables de retourner à la ruche. Les autres le peuvent.
Étant donné qu'il n'y a pas de couvain et que les abeilles sont âgées,
cela aide grandement si deux cadres avec abeilles et couvain de tous
âges sont fournis. Une reine est introduite au moyen d'une cage entre
ces deux cadres. Cette méthode fonctionne à peu près bien s'il y a
miellée. Sinon la colonie doit être nourrie.
Résumé des principaux points
Remérer et introduire des reines sont des opérations très importantes en
apiculture. Il n'y a pas de méthode infaillible, mais en observant avec
soin l'état de la colonie à remérer et en suivant scrupuleusement les
méthodes d'introduction, le taux de réussite est bon.
Il est important de s'assurer que la colonie qui reçoit la nouvelle
reine ne possède pas une reine fécondée, une reine vierge ou des
ouvrières pondeuses. Toute cellule royale présente dans la ruche doit
être enlevée.
L'introduction de la reine est meilleure lorsqu'il y a miellée, avec un
nourrissement au sirop, lorsque la colonie est petite comme dans un
nucléus et lorsque la population est faite principalement de jeunes
abeilles.
Les reines expédiées doivent être lavées à leur arrivée et gardées dans
le noir à 22 °C minimum. Si elles ne peuvent pas être introduites peu
après leur livraison, elles devront être placées dans une banque à
reines.
Les reines qui ont été transportées arrêtent de produire des phéromones
et ne sont pas susceptibles d'être acceptées si elles sont introduites
directement.
L'introduction des reines suppose l'utilisation d'une cage pour enfermer
la reine, donnant aux abeilles le temps pour s'accoutumer à la nouvelle
reine. En quatre ou cinq jours la reine est libérée par l'apiculteur ou
se libère elle-même.
Tous les types de cage d'introduction ont des caractéristiques
avantageuses. Les méthodes de libération directe demandent de
l'expérience avant d'être utilisées de façon routinière.
La méthode la plus recommandée est la méthode du nucléus. La nouvelle
reine est introduite dans un nucléus et laissée jusqu'à la ponte. La
vieille reine est ensuite enlevée de la colonie à remérer et le nucléus
avec la nouvelle reine est réuni à la colonie.
Pour atteindre un fort taux de réussite dans le remérage, il est
essentiel de prêter attention et de comprendre le comportement de la
reine et des abeilles.
Doug McCutcheon, Armstrong, BC, Canada
Traduction Michèle Faucon
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