Rechercher
Sujets similaires
Derniers sujets
Statistiques
Nous avons 282 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Rapha
Nos membres ont posté un total de 180 messages dans 156 sujets
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 1 utilisateur en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 1 Invité Aucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 129 le Mar 16 Mar - 13:52
Détection du virus de la paralysie chronique ou maladie noire de l'abeille (Apis mellifera L.) Application à une enquête de terrain
Page 1 sur 1
Détection du virus de la paralysie chronique ou maladie noire de l'abeille (Apis mellifera L.) Application à une enquête de terrain
Détection du virus de la paralysie chronique ou maladie noire de l'abeille
(Apis mellifera L.)
Application à une enquête de terrain
par Magali Ribière, AFSSA Site de Sophia Antipolis, Unité Abeille
(Apis mellifera L.)
Application à une enquête de terrain
par Magali Ribière, AFSSA Site de Sophia Antipolis, Unité Abeille
Le Virus de
la Paralysie Chronique (Chronic Paralysis Virus : CPV) a été l'un des
premiers virus isolé chez l'abeille1. Il est responsable d'une maladie
infectieuse et contagieuse des abeilles adultes connue par les
apiculteurs sous le nom de maladie noire2. à l'origine de mortalités,
cette virose affaiblit les colonies et provoque des pertes de
production. Elle se manifeste au niveau de la colonie par la présence
d'abeilles traînantes, tremblantes, incapables de voler et dans certains
cas d'abeilles mortes, noires et aux ailes écartées. La recrudescence
de symptômes imputables à cette virose en France a motivé la reprise des
recherches sur ce sujet.
Cependant, l'ensemble de ces symptômes peut être confondu avec ceux
d'intoxications ou d'un surmenage de la ruche particulièrement durant
les périodes estivales.
Le diagnostic de la paralysie chronique par reproduction expérimentale
de la maladie, seul test disponible à ce jour, n'est pas envisageable en
routine. Dans le but de déterminer l'importance des infections par le
CPV dans les pertes observées, il est apparu nécessaire de mettre au
point des techniques d'étude et de diagnostic plus sensibles.
Obtention d'une molécule de reconnaissance spécifique du virus
Dans un premier temps, afin d'étudier le virus, son isolement a été nécessaire. Des prélèvements d'abeilles
(Apis mellifera L.) présentant les symptômes de la paralysie
chronique ont été testés par infection expérimentale afin de reproduire
les symptômes et les mortalités caractéristiques de la maladie3. Le but
était de sélectionner des abeilles naturellement infectées. Le CPV a
ensuite été multiplié par inoculation de préparations issues de ces
abeilles contaminées, à des abeilles saines par voie intra-thoracique.
Après adaptation d'une technique de purification, le virus a été isolé.
Grâce à l'obtention du virus purifié, la production d'une molécule
appelée anticorps reconnaissant spécifiquement ce virus a pu être
effectuée. Le fait de disposer de cet anticorps a permis d'une part
l'étude de la partie protéique composant le virus (voir étude de la
composition en protéine du virus) et la mise au point de diagnostics par
reconnaissance spécifique de ce virus.
Étude de la composition en protéine du virus et diagnostic par Western Blot L'étude de la composition en protéines du virus, a été réalisée grâce à l'anticorps produit lors de ce travail. Cet anticorps a été utilisé dans la technique de Western Blot. Dans cette technique, les protéines des échantillons sont séparées selon leur taille. Elles sont transférées sur un support qui est alors mis en présence de l'anticorps. Cet anticorps, va se lier spécifiquement aux constituants protéiques du virus. Une révélation de cette liaison spécifique est alors effectuée.
associées à l'infection virale ont été ainsi mises en évidence. Lors du diagnostic, la technique de Western Blot permet de confirmer que l'anticorps reconnaît spécifiquement les protéines du virus et de révéler ce profil protéique du virus, gage de spécificité. De plus la révélation se fait grâce à un amplificateur de signal qui permet une grande sensibilité. Cette technique est longue, car il faut séparer les constituants protéiques avant d'appliquer l'anticorps, mais elle a l'avantage de permettre une identification très fiable du profil de ces constituants et d'être sensible. |
Mise au point de tests diagnostiques
Deux tests ont été mis au point. Le premier test est basé sur la
technique dite de 'Western blot', qui est celle utilisée pour l'étude
des protéines du virus. Cette technique est très sensible mais longue et
complexe. Le but était de se servir de cette première technique comme
référence pour valider un diagnostic plus simple par ImmunoDiffusion en
Gélose (IDG) (voir Diagnostic par IDG). Ces deux tests diagnostiques ont
été mis au point sur des abeilles infectées expérimentalement afin de
déterminer leur sensibilité, puis ils ont été validés lors d'une enquête
terrain.
Diagnostic par Immunodiffusion en gélose Le diagnostic par ImmunoDiffusion en Gélose (IDG) se base sur la reconnaissance des constituants protéiques du virus par l'anticorps que nous avons produit. Le principe est plus simple que celui du Western Blot. Dans cette technique, 7 puits sont formés dans un gel : 6 puits entourant un puits central. Les échantillons, obtenus après broyage de têtes d'abeilles suspectes, sont déposés dans les 6 puits extérieurs et l'anticorps est déposé dans le puits central. Les échantillons et l'anticorps vont diffuser dans le gel et lors de la présence de virus, l'anticorps se fixe sur le virus et forme un arc de précipitation visible à l'œil nu. Il n'y a donc pas dans ce cas d'amplification du signal comme en Western Blot. Il n'y a pas non plus de visualisation du profil protéique de l'échantillon donnant une information sur sa nature. D'où la nécessité de valider ce diagnostic par comparaison avec celui plus sensible de Western Blot. La photographie ci-après montre le résultat d'un diagnostic où 4 échantillons sur 6 se sont révélés positifs. |
Validation des diagnostics en laboratoire
Lors de tests sur des abeilles infectées expérimentalement, ces deux
techniques ont permis de détecter la présence du virus depuis le premier
jour après inoculation (avant même l'apparition des symptômes),
jusqu'au sixième jour correspondant à la mort des abeilles. De même, il a
pu être démontré que la présence d'une seule abeille contaminée sur un
échantillon de dix abeilles était suffisante pour révéler le virus. Lors
de cette étude de sensibilité, la technique simple par immunodiffusion
en gélose a donné des résultats identiques à ceux obtenus par la
technique de 'Western blot'.
Tableau 1 : Résultats de l'enquête de
terrain portant sur 17 colonies réparties sur 11 ruchers
Validation des diagnostics lors d'une enquête terrain
Une enquête de terrain a alors été réalisée, sur 17 colonies réparties
dans 11 ruchers, afin de valider ces tests. Cette première enquête
terrain a été conduite sur le plateau de Valensole au mois d'août 1998.
Plusieurs types de prélèvements ont été effectués sur des colonies
présentant des symptômes plus ou moins marqués attribuables à la maladie
noire :
sur des abeilles mortes devant la colonie,
sur des abeilles vivantes sur le pas de vol présentant les symptômes,
sur des abeilles vivantes prélevées dans la colonie sans symptômes apparents.
Les résultats sont présentés dans le tableau 1. Une
colonie a été considérée positive quand au moins un des prélèvements a
été diagnostiqué comme positif. Cette première enquête a confirmé la
présence du virus de la paralysie chronique dans le
Sud-est de la France. Sur les 17 colonies prélevées, 8 étaient infectées
par le virus de la maladie noire. Pour les 9 colonies pour lesquelles
le diagnostic a donné un résultat négatif, les symptômes devaient avoir
d'autres causes que la maladie noire : intoxication, surmenage de la
colonie...
Il a aussi été mis en évidence que la qualité des prélèvements était
très importante : ainsi les prélèvements d'abeilles mortes ne permettent
pas de révéler le virus de façon fiable. En effet, un seul de ces
échantillons d'abeilles mortes a été reconnu positif. Ceci est
probablement du à la dessiccation des abeilles et/ou aux conditions de
conservation du virus dans les abeilles mortes. Il est donc préférable
de prélever des abeilles vivantes présentant des symptômes. D'après nos
résultats, les prélèvements d'abeilles sans symptômes dans des colonies
apparemment infectées doivent permettre également de déterminer si la
colonie est malade, compte tenu de la sensibilité des tests mis au
point.
En conclusion, la technique IDG très simple à mettre en oeuvre permet de
diagnostiquer des infections avérées dues au CPV et possède donc des
caractéristiques comparables à celles de la méthode de référence du
'Western blot'.
Tableau 2 : Techniques de diagnostics :
caractéristiques, avantages, inconvénients
Perspectives
Actuellement ce projet se développe par des enquêtes plus importantes
sur le terrain afin de déterminer l'importance des pertes dues à la
maladie noire. Des études sur le matériel génétique du CPV sont
également entreprises afin de mettre au point un diagnostic plus
performant (encore) permettant la détection du virus sous sa forme
latente au sein des colonies sans symptômes. Car comme de nombreux virus
d'abeille3, le virus de la paralysie chronique est souvent présent sous
forme latente dans les colonies. Sous cette forme, l'infection
n'entraîne ni mortalité, ni symptôme et lors de conditions favorisantes,
la maladie se déclenchera. Les tests mis au point lors de l'étude
présentée permettent de déterminer des infections déclarées ou en phase
de développement. Le but de l'étude du matériel génétique et de la mise
au point de diagnostic par détection de celui-ci est de permettre le
suivi des infections latentes, cachées et de comprendre quelles sont les
causes favorisantes de la maladie noire, afin de pouvoir les limiter et
ainsi réduire leur importance.
Remerciements
Ce travail a pu être réalisé grâce au financement accordé par la Région
Provence-Alpes-Côtes d'Azur pour la thèse de Mlle Ribière, financement
obtenu grâce à l'appui de l'entreprise partenaire Ickowicz SA.
Bibliographie
Bailey L., The purification and properties of chronic bee-paralysis virus, J. Gen. Virol. 2 (1968), 251-260.
Giauffret A., Lambert M., Le diagnostic de la maladie noire de l'abeille, Rec. Méd. Vét. CXLVIII (juillet) (1972), 869-877.
Allen M., Ball B. V. L., The incidence and world distribution of honey bee viruses, Bee World 77 (3) (1996), 141-162.
Santé de l'Abeille
| Abonnez-vous dès maintenant ! |
Réalisation : Gilles RATIA |
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Mar 1 Nov - 10:47 par Ghali
» Préparatifs d’avant miellée
Lun 16 Mar - 23:10 par meziani
» Bonne année apicole à tous, travaux du mois de janvier
Lun 16 Mar - 22:31 par meziani
» adresse vente de ruche sur alger
Sam 7 Mar - 0:35 par kharoubbi
» le faux miel est partout dans les magasins, apprenez à reconnaître le vrai miel
Mer 17 Déc - 20:33 par Admin
» إقامة مشروع لتربية النحل
Ven 15 Aoû - 22:11 par kada31
» adhérant pour apiculteurs
Mar 7 Jan - 11:42 par hemis ismail
» Fleurs de juin pour le miel nouveau
Dim 1 Déc - 18:18 par guedjali
» pollen et activité antibactérienne
Jeu 10 Oct - 23:52 par Invité