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Description et observation de quelques arbres à caractères mellifère et paysager
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Description et observation de quelques arbres à caractères mellifère et paysager
Description et observation de quelques arbres à caractères mellifère et paysager
par
Michèle LAGACHERIE & Bernard CABANNES
avec l'aimable autorisation de la
revue
Abeilles et Fleurs
par
Michèle LAGACHERIE & Bernard CABANNES
avec l'aimable autorisation de la
revue
Abeilles et Fleurs
L'objectif de notre travail n’était pas de dresser une liste complète des diverses essences adaptées à la région du Languedoc-Roussillon, mais de tester sur plusieurs sites expérimentaux celles retenues. Pour la majorité d’entre elles, elles sont utilisables sur l’ensemble de la France, sauf indications contraires. Bien qu’ils se consacrent principalement aux espèces herbacées ou arbustives, les ouvrages généraux sur la flore mellifère nous ont permis de dresser une première liste d’arbres intéressants. Pour compléter cette première liste, nous avons également consulté les principales revues apicoles et nous avons questionné les apiculteurs au cours de nos diverses rencontres. Plusieurs critères ont permis de retenir une cinquantaine d’espèces que nous avons effectivement introduites sur de nombreuses parcelles :
façon courante. Nous avons alors essayé de nous procurer les graines, pas toujours disponibles chez les sociétés Versepuy (disparue depuis) ou Vilmorin. L’essai d’importation à partir des marchands grainiers américains nous a permis d’obtenir quelques espèces originales, mais certaines n’ont jamais germé (par exemple l’oxydendron, les pistachiers, divers arbousiers, etc.). Les essences retenues pour nos plantations sont presque toutes disponibles en pépinière et en jeunes plants. De nombreux ouvrages existent sur les espèces couramment employées par les forestiers ; pour celles-là, nous développons uniquement les caractères intéressants pour les types de plantations proposés (paysager, mellifère, cynégétique). Pour les espèces moins connues, nous en donnons une description un peu plus détaillée, issue principalement de la bibliographie consultée. Dans tous les cas, nous essayons d’apporter nos propres observations, issues soit des premières parcelles mises en place à partir de 1991, soit de l’observation de quelques arbres un peu plus âgés repérés dans la région (cas des évodias par exemple) ; cependant, il faut rester très prudent sur les recommandations à donner, nos observations étant récentes et effectuées sur des arbres en général très jeunes. Il s’agit d’un premier travail qui se veut évolutif : les observations de comportement et d’adaptation des espèces sont à poursuivre avec la croissance des arbres. Leur intérêt mellifère, dépendant des conditions de stations, pourra être analysé sur de nombreux sites. D’autres espèces sont intéressantes et mériteraient d’être étudiées et surtout expérimentées. Nous espérons recevoir l’aide de tous pour continuer les observations et nous indiquer la présence d’arbres exceptionnels. Les érables : une famille nombreuse avec des caractéristiques communes Les érables, représentants presque uniques de la famille des acéracées, comptent 124 espèces, de nombreuses sous-espèces, variétés et cultivars. Dans la nature, cette famille s’agrandit de nombreux hybrides qui compliquent la tâche des botanistes. Qu’ils soient de grands arbres, des arbustes ou des plantes naines, que leur feuillage soit vert, jaune ou rouge, que leur couvert soit discret en sous-étage ou qu’ils trônent en sujets majestueux isolés, il y a toujours un érable adapté à notre environnement. On les trouve dans les jardins, les parcs, les haies, les espaces verts et les forêts. Malgré cette diversité, ils possèdent quelques caractères communs ; ils sont tous à feuilles caduques, opposées, à nervuration palmée et généralement de forme lobée. Les fruits secs ailés (samares), collés par deux, sont caractéristiques. A peu d’exceptions près, ils occupent les régions tempérées de l’hémisphère nord. Depuis l’Antiquité, ils accompagnent l’histoire des hommes. L’imposante silhouette du sycomore a suscité la vénération des anciens, leurs feuilles ont fourni le motif de drapeaux, d’armoiries ou de timbres. C’est une feuille rouge d’érable à sucre qui orne le centre du drapeau canadien. La poésie et l’art pictural, au Japon, font une large place à ces espèces, qui sont maintenant fréquemment cultivées en bonsaï. De nombreuses espèces exotiques sont introduites dans les parcs et espaces verts, comme l’érable négundo, fréquent sur nos avenues. En plus des cinq espèces qui se rencontrent de façon spontanée en France, nous limiterons nos descriptions à l’érable argenté et à l’érable rouge, qui sont des composantes incontournables du phénomène de « l’été indien » en Amérique du Nord par leurs couleurs automnales éclatantes. Pour les amateurs, de nombreux livres spécialisés traitent de l’ensemble des espèces du genre. Tous les érables se régénèrent naturellement, au risque de devenir envahissants pour certains. Leur plantation ne pose pas de problème, et peut se faire avec des plants à racines nues, de un an ou de deux ans repiqués. Il est impératif de ne pas enterrer le collet, ils y sont très sensibles. Ils sont appréciés du grand gibier, et il est nécessaire de les protéger en cas de présence de chevreuils ou de cerfs. De nombreuses raisons d’être amoureux des érables ! Les érables sont fascinants pendant toutes les périodes de l’année : en fin d’hiver, ils s’ornent de fleurs jaunes ou rouges apparaissant parfois avant les feuilles ; en été, ils déploient leur majestueuse frondaison aux feuilles de dimensions et de formes variées et ils explosent en symphonies de couleurs à l’automne. L’hiver est le moment où certaines espèces présentent leur remarquable écorce. Leurs qualités paysagères suffiraient, à elles seules, à justifier l’emploi des érables, mais ce sont aussi des arbres utilitaires et alimentaires. Les érables sont des arbres forestiers qui produisent un bois apprécié, notamment l’érable plane et l’érable sycomore. Leur bois est clair, presque blanc à légèrement brun, satiné, finement maillé, à grain fin et homogène qui donne un beau poli. S’il a de bonnes caractéristiques mécaniques et se travaille bien, en revanche, il est peu durable. Assez dense et dur (plus léger et tendre pour les érables rouge et argenté), il est apprécié en ébénisterie, sous forme de bois massif ou de placages figurés, ondés ou mouchetés, provoqués par des fibres sinueuses. Les sujets ondés sont très recherchés (sycomore et plane), utilisés en décoration et en lutherie (violon, violoncelle, guitare, etc.). Leur sève contient du sucre. Le plus productif est l’Acer saccharum (érable à sucre), exploité au Canada pour produire le sirop d’érable. Sonacclimatation, souvent essayée, est difficile en France. Les fleurs, extrêmement mellifères, produisent un miel clair de goût très fin. Ils produisent également du miellat. Tous les érables sont mellifères, mais à des degrés différents et pas toujours bien distingués dans la littérature spécialisée. L’érable champêtre semble le plus productif, avec des chiffres cités de 1 100 kg de miel à l’ha. Les érables fleurissent dès le jeune âge (à partir de trois ou quatre ans dans nos parcelles), et sont capables de rapidement produire du nectar. Les érables en forêt, s’ils sont en sous-étage, ne fleurissent pas et ne produisent donc pas de nectar. Il faut leur donner de l’espace et de la lumière ; s’ils supportent un peu d’ombre durant les premières années, ils ont besoin de la pleine lumière pour bien se développer. Les apiculteurs doivent absolument penser à les utiliser, et inciter les forestiers à leur faire une meilleure place dans leurs projets de boisement. Il est rare d’effectuer des plantations de grande surface avec ces espèces, bien que l’érable sycomore et l’érable plane soient éligibles aux aides à l’investissement forestier de production. Il est toujours possible de prévoir un ou plusieurs bouquets avec les autres espèces, pouvant aller jusqu’à un hectare, dans un boisement classique. Les principales espèces Acer pseudoplatanus, érable sycomore, faux platane C’est le plus grand des érables, il peut atteindre 35 m de hauteur. Sa cime large fournit un couvert dense. Exigeant, il préfère les sols neutres (pH 4,5 à 7,5) et frais et craint aussi bien l’excès de sécheresse que d’humidité. Habituellement montagnard, il descend à basse altitude si les stations restent fraîches ; nous avons de bons résultats sur terres agricoles en plaine. Il redoute les sols compacts et asphyxiants. Son bois clair, très apprécié, est le plus courant sur le marché. Des essais de sélection de clones des arbres ondés, très recherchés en lutherie, sont en cours. Sa croissance rapide en fait une excellente essence de boisement. Sa couleur d’automne jaune soutenue marque le paysage. Il est également intéressant dans les parcs par son grand développement et son port majestueux. Acer platanoïdes, érable plane, érable de Norvège De taille un peu plus faible que le sycomore, il peut tout de même atteindre 30 m. Bien que montagnard, il monte moins haut en altitude que celui-ci et descend dans l’étage collinéen, où il supporte un peu mieux la sécheresse. Il réclame des sols frais, bien aérés, et redoute l’acidité trop marquée ou l’hydromorphie. Il affectionne les sols à pH neutre, mais s’adapte aux sols très alcalins. Sa croissance est assez rapide (inférieure au sycomore toutefois). Ses potentialités de production de miel restent modérées (100 à 200 kg par ha) pour certains auteurs, mais nous avons pu constater qu’il est très visité par les abeilles, même en concurrence avec le colza. Ses fleurs, de teinte vive jaune verdâtre, disposées en corymbe, apparaissent avant les feuilles. Il prend une couleur jaune intense, parfois mêlée de rouge, à l’automne. Acer opalus, érable à feuille d’obier, érable duret, érable d’Italie C’est un petit arbre de 10 à 15 m de hauteur, exceptionnellement 20 m dans de bonnes conditions. Son houppier est ample et diffus. Il affectionne les basses et moyennes montagnes méridionales. Il apprécie la douceur, résiste à la chaleur et à une certaine sécheresse, mais il peut également monter en montagne à la rencontre des sapins. Contrairement aux deux espèces précédentes, il ne supporte pas le couvert. Il s’accommode de tous les sols, acides et calcaires. La couleur changeante de son feuillage à l’automne peut passer du jaune paille, au jaune orangé et au rouge superbe. Acer campestre, érable champêtre Généralement de taille limitée à 10 à 15 m, il peut former un arbre de 20 m sur un bon sol. Sa cime est arrondie et dense, du fait d’une forte ramification. Quoique disséminé, il est fréquent dans les taillis des plaines et collines. Tous les auteurs le disent rare en région méditerranéenne, mais nos observations à ce jour fournissent beaucoup d’espoir pour cette essence en plaine méditerranéenne. Il nécessite des sols à pH basique à neutre et riches en azote. Les auteurs lui attribuent une croissance peu rapide, mais il fait partie des espèces démarrant le plus vigoureusement dans nos plantations expérimentales. Si sa floraison printanière est discrète et sans intérêt paysager, ses couleurs d’automne d’un beau jaune d’or sont très intéressantes. Il est considéré comme le meilleur producteur de nectar parmi les érables, et il supporte la comparaison avec les tilleuls ou le robinier. Ses importantes branchaisons latérales et sa bonne réaction à la taille en font un excellent arbre pour les haies. C’est l’arbre rural par excellence. Acer monspessulanum, érable de Montpellier Souvent sous forme d’arbuste à ramification dense, il peut devenir un arbre de 10 m de hauteur en bonnes conditions. Il est commun dans les collines et basses montagnes méditerranéennes, mélangé aux chênes vert et pubescent. Il est exigeant en chaleur mais supporte le froid occasionnel. C’est une essence de pleine lumière et ne supporte pas l’ombre ; il faut éviter de l’utiliser en accompagnement d’une autre espèce qui pousse plus vite. Il aime les sols alcalins (pH basique à neutre), riches en calcaire. Il supporte bien la sécheresse et les sols superficiels, à condition qu’ils ne soient pas asphyxiant. Son installation est jugée délicate et sa croissance lente, mais par habitude on le réserve souvent aux conditions difficiles. Son comportement sur sol plus favorable mériterait d’être mieux décrit. Il est recommandé en pare-feu du fait de son couvert sombre et dense qui élimine la végétation combustible en sous-étage. Sa floraison, de couleur jaune verdâtre qui apparaît le plus souvent avant les feuilles, est intéressante. Son feuillage rougissant à l’automne se détache du chêne vert et de la couleur marron des feuilles marcessantes du chêne pubescent. Acer rubrum, érable rouge, érable de Virginie, érable des marais Originaire d’Amérique du nord, c’est l’espèce qui a la plus forte croissance dans nos parcelles expérimentales. C’est un grand arbre qui peut atteindre 30 m de hauteur. Il aime les terrains acides (pH 5 à 6,5) et réagit très mal au calcaire. Il tolère les pentes sèches et pierreuses, mais ses dimensions sont alors réduites. Ses fleurs rouge vif, en fascicules qui apparaissent avant les feuilles, et ses couleurs d’automne rouge flamme, qui apparaissent tôt en saison, en font un excellent arbre d’ornement. Son bois, bien que plus léger et tendre que les érables européens, est tout de même utilisé en menuiserie intérieure. En Amérique, il est producteur de sucre. Acer saccharinum, érable argenté Originaire du centre et de l’est des Etats-Unis d’Amérique, il peut atteindre de grandes dimensions. Les arbres isolés forment une couronne largement étalée qui leur donnent une beauté pittoresque. Bien que tolérant les sols modérément secs et les sols argileux lourds, il se développe bien sur les sols humides et bien aérés. Il redoute le calcaire et préfère la pleine lumière. Les fleurs, rose pâle à jaunâtre, apparaissent avant les feuilles, mais gardent un caractère décoratif plus modeste que celui de l’érable rouge. Les feuilles, de couleur blanc argent sur la face inférieure, prennent une belle couleur jaune à l’automne. Avec l’érable rouge, c’est l’espèce qui a la meilleure croissance initiale dans nos plantations expérimentales, en position de piedmont et sur terrains acides en zone méditerranéenne. Introduites en mélange, on peut espérer reproduire sur place l’été indien ! Comme presque tous les érables, ils se régénèrent facilement, et peuvent même devenir envahissants aux yeux des écologistes. Sa sève est exploitée aux Etats-Unis pour produire du sucre (il ne faut pas le confondre avec le véritable érable à sucre, Acer saccharum).
Bibliographie principale
Voir aussi (des mêmes auteurs) :
Pour en savoir plus... « Reconquête d’espaces agricoles abandonnés par l’étude et la plantation d’arbres et arbustes à intérêt mellifère, ornemental et cynégétique » : document consultable au CRPF ou expédié moyennant une participation aux frais de tirage de 60 F (9,15 € ).
| Erables et chênes rouges s’associent bien à l’automne Mise en valeur d’anciennes terrasses avec des érables planes Erable en fleurs avant d’émettre les feuilles Fleurs pendantes de l’érable sycomore Fleurs de l’érable plane Erable plane entouré de colza, et abondamment visité par les abeilles Couleurs d’automne de l’érable à feuilles d’obier Démarrage vigoureux de l’érable champêtre, accompagné par le cerisier noir (Prunus se-rotina) Feuille à trois lobes de l’érable de Montpellier Forme en boule de l’érable de Montpellier, se détachant devant le chêne pubescent Jeune plant d’érable argenté Clichés B. CABANNES, M. LAGACHERIE & B. LECONTE
|
avec l'aimable autorisation de la
revue Abeilles et Fleurs
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