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Les Pollinoses
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Les Pollinoses
Les Pollinoses Avec l'aimable autorisation de l'auteur J. Huberson Agent sanitaire & Apiculteur F-38330 Saint Ismier FRANCE Tél : +33 (0)4.76.52.43.66 Email : [email=apisad@free.fr?Subject=Contact%20via%20le%20site%20d%27%20Apiservices]apisad@free.fr[/email] |
Introduction
Comme aurait pu le dire ESOPE le fabuliste grec du 7ème siècle
avant Jésus Christ le pollen peut être la pire ou la meilleure des choses.
Heureusement les pollens dont il est question ici ne sont que peu ou pas
récoltés par l’Abeille. Néanmoins dans certains cas le pollen en suspension
dans l’air peut provoquer des troubles chez l’Homme.
On appelle pollinoses les affections essentiellement respiratoires provoquées
par les pollens présents dans l’air que nous respirons. La connaissance de
cette affection paraît très ancienne, ainsi au Vème siècle avant
Jésus-Christ, Hippocrate écrivait : « Toutes les maladies surviennent dans
toutes les saisons ; néanmoins certaines naissent ou s’exaspèrent plutôt
dans certaines saisons. En effet, au printemps les coryzas, les enrouements, les
toux en grand nombre surviennent... » A la Renaissance, de nombreux auteurs
suspectèrent le rôle de certains végétaux et Leonardo BOTAL au XVIème
siècle suggéra sans doute à tort le rôle nocif du parfum des roses. En 1819
John Bostock pressentit le rôle joué par les graminées tandis que John Mac
Culoch en 1828 créa le terme de « rhume des foins ».
C’est toutefois Charles Blackley qui le premier étudia le rôle étiologique
d’un grand nombre de pollens et réalisa des comptes polliniques dans l’atmosphère
par une méthode gravimétrique. Il mit également en évidence la corrélation
entre quantité de grains de pollens présents dans l’atmosphère et
symptômes cliniques et réalisa des tests cutanés.... En 1911 J.Freeman
appliquait à la pollinose la technique de désensibilisation décrite la même
année par L. NOON.
Le
rôle des Ecosystèmes
Un écosystème est un ensemble d’éléments vivants et non
vivants en interaction plus ou moins équilibrée. Un exemple est la forêt où
tous les éléments minéraux et organiques sont réutilisés sur place, sa
grande complexité est associée à une remarquable stabilité.
Autre exemple, la prairie qui, elle, résulte de l’action de l’homme.
Elle est couverte d’un seul groupe d’espèces, les graminées. Abandonnée,
elle laisse place en quelques années à des fruitiers sauvages puis finalement
de nouveau à la forêt.
Adaptation
des plantes et pollinoses
On sait que la fonction sexuelle des plantes est assurée par la diffusion des
pollens, éléments mâles de la reproduction. Or on remarque que les
principales plantes responsables d’allergie soit ne possèdent pas de pétales
(graminées, pariétaire, oseille, chénopode, armoise) ou bien elles en ont de
petites dimensions, discrets (tilleul, platane, plantain).
Certains arbres ou arbustes à fleurs mâles groupées en chatons très mobiles
montrent aussi une activité tels le noisetier et le bouleau. Ils libèrent de
grosses quantités de pollens. Les autres plantes à corolle éclatante ne sont
généralement pas responsables d’allergies sauf en cas de très fortes
concentrations (cas des crucifères : champs de colza....).
L’Homme pour son agrément a apporté nombre d’arbres : cyprès, platanes,
troènes, mûriers, bouleaux, érables. Par ailleurs, son intervention favorise
les graminées et ...les mauvaises herbes qui toutes deux contribuent à
augmenter la densité pollinique ambiante.
Les villes modernes ont à cet égard la particularité d’avoir des pollens
allergisants en grand nombre car les larges surfaces bétonnées ne les fixent
pas et permettent leur recirculation. (Prof. Touraine). Le Professeur Halpern
pense d’autre part que l’action irritante de la pollution chimique joue un
rôle dans la sensibilisation des sujets.
Les
principaux pollens responsables
Les graminées de la prairie. Les prairies produisent chaque année de grosses quantité de foin et par là de nombreux pollens. Ceux-ci représentent plus de 60% des pollens atmosphériques. C’est la grande cause des rhinites, conjonctivites et asthme pollinique. | |
Les plantains poussent sur les sols secs piétinés. On les trouve dans les endroits incultes, les allées de jardin. | |
La petite oseille, elle, ne se développe que dans les terrains acides. Elle pousse surtout sur les pelouses et les prairies mal entretenues. | |
Le platane originaire d’Orient et d’Amérique est un arbre à croissance rapide. Contrairement à nos arbres indigènes ce n’est pas une essence forestière. Il produit des pollens abondants. | |
Le noisetier est très répandu. Il nécessite beaucoup de lumière. Sa floraison a lieu tôt en février ou mars. Son pollen très abondant est emporté sous forme d’un nuage ressemblant à du soufre fleur. | |
Le bouleau et l’érable sont responsables de certaines allergies précoces. | |
Enfin les oléacées : Frêne, troène, olivier. |
particulier des mauvaises herbes
Les villes nouvelles voient pendant plusieurs années coexister chemins
provisoires et terrains vagues avec l’habitat humain. Des plantes herbacées
« pionnières » vont coloniser ces terrains bouleversés. Elles sont
responsables d’allergies de l’été et de l’automne.
Ce sont essentiellement :
Le Chénopode ou épinard sauvage. Il pousse sur les sols riches en nitrates. | |
L’Amarante ou Célonie à panache, plante résistante à la sécheresse. | |
Les Armoises. Elles poussent sur les décharges, les talus sur sols argileux ou limoneux. | |
Les Ambroisies originaires d’Amérique du Nord. Elles se rencontrent dans les endroits incultes. | |
Les Pariétaires, responsables dans le sud de la France d’allergies souvent sévères. Très vivaces elles se développent en terrain calcaire. |
Conclusion
Les maladies allergiques qui affectent une partie importante de la population
paraissent résulter d’un grand nombre de causes liées à un certain
déséquilibre écologique provenant très souvent de l’activité humaine. On
peut citer les plantations en grand nombre d’arbres d’ornement (platanes,
troènes, cyprès, marronniers) trop près de l’habitat humain ainsi que la
prolifération des mauvaises herbes (chénopodiacées, ambrosiacées etc...) sur
des terrains non entretenus ou plus entretenus.
L’action des responsables de l’Urbanisme pourrait s’avérer efficace en
recherchant de meilleures essences à planter près de l’habitat humain.
Par ailleurs certains auteurs pensent que le développement des allergies peut
être la rançon de l’hygiène de l’homme moderne qui vit dans un milieu de
plus en plus aseptisé, il deviendrait ainsi de plus en plus sensible aux
agressions.
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J. Huberson
Agent sanitaire & Apiculteur
F-38330 Saint Ismier
FRANCE
Tél : +33 (0)4.76.52.43.66
Email : [email=apisad@free.fr?Subject=Contact%20via%20le%20site%20d%27%20Apiservices]apisad@free.fr[/email]
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